Vivre avec un perroquet, n’est-ce pas être confronté un jour ou l’autre à l’inévitable morsure?
Pourtant, vous lui donnez tout à ce petit gars (ou fille); vous en prenez soin, vous le nourrissez, jouez avec lui, le cajolez et puis… Crac! comme ça, pour rien (selon votre perception) Coco vous avise de son mécontentement par une de ces croquées de tous les diables; vous savez, de celles qui font encore plus mal dans notre cœur que sur notre main. Pourtant, je n’ai rien fait, me dites-vous, tout se passait comme d’habitude! Ce à quoi je vous réponds… ‘Ce comme d’habitude’, cette façon-là de faire, ça dure depuis combien de temps?
Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui Coco en a eu ras le bol, que le vase a débordé pour lui?
Il y a forcément une raison… parce que c’est comme ça avec les perroquets, il y a toujours une raison!

Quoi qu’on en dise, le perroquet n’agresse pas juste comme ça, ‘pour rien’.

Je ne sais pas ce qui en est du besoin d’estime chez le perroquet sauvage, mais en captivité, comme vous avez pu le remarquer (j’en suis certaine), le perroquet recherche constamment l’attention de son humain et aspire à une certaine forme de reconnaissance de la part de ce dernier. Pour ce faire, il doit apprendre à bien se comporter socialement pour être accepté et apprécié des autres membres du groupe, en l’occurrence votre famille.

♫♫♫ Tu veux ou tu veux pas… c’est oui ou ça ne va pas?
Dis, tu veux ou tu veux pas… (air connu). ♫♫♫

En voilà un long sujet et vous savez quoi?  Je ne m’en excuse pas, parce qu’il est trop important chez nos perroquets de compagnie. On lit souvent qu’il ne faut pas répondre aux avances sexuelles de notre perroquet, qu’on doit le repousser quand il se fait trop entreprenant et qu’il ne fait que « penser à ça ». Si seulement c’était si facile, si on n’avait qu’à dire « non » et que Coco comprenait. J’ai écrit ce texte en espérant vous mettre un peu à la place de votre perroquet, de vous amener à voir la chose de son point de vue à LUI.

Voilà, on grimpe encore d’un étage dans la pyramide des besoins de Maslow. Nous allons maintenant discuter de ce (considérable) besoin d’appartenance chez nos perroquets, animal grégaire s’il s’en faut!

Les perroquets sont des animaux sociaux qui ne savent pas survivre sans la présence sécurisante des autres. Votre perroquet a besoin d’avoir l’assurance qu’il fait partie intégrante du groupe social que vous formez avec votre famille. Vous devrez l’intégrer dans le maximum de sphères d’activité possible, puisque ce n’est que dans ces conditions qu’il pourra se développer pleinement au sein de votre famille.

Il vous faudra trouver le juste milieu, votre perroquet a besoin d’être aimé, mais pas d’être étouffé par trop d’amour (même si vous en avec beaucoup à donner).

Aujourd’hui, je vous parle du précieux besoin de sécurité de Coco. Ce sera donc un assez long billet parce que ce besoin de sécurité est essentiel au développement du perroquet vivant en captivité et, de ce fait, ne pouvant lui-même assurer sa sécurité.

Malheureusement, la plupart débutent dans la vie de façon très précaire. En effet, la première insécurité dès la naissance: le mode d’élevage (EAM) qui créera une insécurité latente qui se manifestera différemment selon l’espèce, le tempérament ou la capacité de résilience de l’individu.

Les méthodes d’élevage contemporaines incluent le nourrissage à la main des oisillons, ce qui signifie en pratique…

Dodo, mais pourquoi faire? se dit maître perroquet…
Vous êtes plusieurs à m’avoir décrit le calvaire de faire entrer le perroquet dans sa cage pour la nuit. Ça ne devrait pas se passer comme ça. En fait ce devrait être un moment agréable pour l’oiseau, qu’il devrait anticiper avec plaisir. Si ce ne l’est pas, il résistera de toutes ses forces, allant même jusqu’à la croquée pour éviter d’être reconduit à sa cage ou son local à lui pour la nuit.

Le moment du coucher et le rituel qui l’entoure demande un peu d’investissement de votre part. C’est ce qui fera la différence entre le rêve et le cauchemar. Voici mes réflexions sur le sujet…

Dans l’univers de perroquet de notre Coco, il y a souvent un monde de différence entre ce que nous considérons indiqué pour lui et ses réels besoins. Pour arriver à bien cohabiter avec un perroquet, le câliner, lui parler et l’aimer à la folie, c’est bien, mais ce n’est pas assez. En effet, le minimum du minimum serait de connaître ses besoins, et ce, avant même de tenter de comprendre ses comportements, simplement parce que les conduites de notre oiseau découlent trop souvent directement de ces besoins. En connaissant les besoins de notre perroquet, il nous est plus facile de mettre le doigt sur ceux (nombreux) qui ne sont pas satisfaits. Ces besoins inassouvis sont aussi ceux qui engendrent et maintiennent plusieurs comportements perturbants de l’oiseau.

Alors, voilà, nous y sommes. Ceci est le tout premier billet du Post des perroquets et c’est aussi, je crois, un des plus importants.
Bien évidemment, je vous parlerai des comportements de Coco chéri (beaucoup, passionnément, à la folie) dans ces pages, mais avant toute chose, il est important pour moi de vous faire réfléchir à ceci…
… vous devrez toujours tenter de comprendre un comportement (bon ou moins bon) de votre perroquet, de quelque espèce qu’il soit à travers du filtre suivant: *votre perroquet est un animal imprégné à l’humain, et vous n’aurez pas le choix de composer avec cet état, l’empreinte est irréversible.