Est-ce que l’humour est le propre de l’homme?  Existe-t-il d’autres espèces animales dotées d’un sens de l’humour?

Malgré que le perroquet soit probablement l’animal le plus étudié en ce moment, il semblerait que très peu de chercheurs s’attardent sur ce sujet. Alors, ceci sera un texte absolument pas scientifique, mais simplement basé sur mes observations et les spasmes de fou rire qui m’ont chatouillé la colonne vertébrale tout au long de la rédaction de ce billet.

J’ai demandé à plusieurs personnes qui cohabitent avec un perroquet s’ils avaient une opinion sur le sujet. Encore une fois, fous-rires en les écoutant raconter leurs anecdotes, absolument pas scientifiques, mais tellement pertinentes pourtant.

Ceux qui vivent avec un perroquet sont catégoriques: oui, leurs perroquets savent se foutre de leur gueule par leurs attitudes ou par l’utilisation des mots ou phrases qu’ils ont appris au contact de l’humain. Tous m’ont dit que leurs perroquets avaient un tel sens de l’à-propos qu’à ce point, on ne parle plus de hasard mais bien d’intention. Ils savent à merveille associer des propos entendus ici et là dans certaines situations et ils savent qu’ils auront de l’effet sur nous parce que ça nous fait rire et qu’ils adorent ce genre d’attention.

Alors, est-ce que les perroquets ont le sens de l’humour? À vous d’en juger…

Dans mon billet no.34, je vous ai parlé de la cage, ce mal qu’on croit nécessaire lorsqu’on désire vivre avec un ou des perroquets. Vous vous souviendrez que je me disais alors surprise qu’on me demande de faire un texte sur la cage, parce qu’il y a longtemps que les cages ne font plus partie de la vie de mes perroquets et que je n’y pensais pas particulièrement.

Vous savez ce qui m’étonne le plus? C’est qu’en 2020, on parle encore « d’oiseaux de cage » (cage birds). Quesséça un « oiseau de cage »? Est-ce qu’on parle de lion de cage, de panthère de cage ou même de loup de cage? Bien non, ces derniers tout comme les perroquets sont des animaux sauvages qui ne sont surtout pas faits pour être encagés. « Oiseaux de cage », le terme semble si légitime que plusieurs titrent leur bouquin ou articles avec ce vocable, comme si ça allait de soi qu’un perroquet (ou n’importe quel oiseau) doive forcément venir de série avec une cage, cette boîte grillagée dans laquelle il ferait si bon vivre.

Mettez-vous un peu à sa place, accepteriez-vous de vivre dans une prison grillagée alors que votre nature commande un si grand besoin de liberté? Qu’est-ce qu’il vous a fait l’oiseau pour mériter la prison à vie?

Alors, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures pour comprendre pourquoi autant de comportements aberrants de nos perroquets sont directement liés à l’enfermement, à cette foutue cage…

Allez, on en parle…

Dans le premier numéro sur la vie sociale des perroquets, on a vu à quel point une vie sociale riche est essentielle tant à la bonne santé mentale qu’à la santé physique de l’oiseau et comment une vie sociale pauvre peut nous détruire un perroquet sans qu’on s’en rende trop compte. Jusqu’au jour où sa détresse devient apparente.

Ce qui m’étonne encore après des années de pratique, c’est la facilité déconcertante avec laquelle on peut faire apparaître et se maintenir des comportements complètement aberrants chez nos perroquets, des comportements qui vont totalement à l’encontre de l’adaptation et ce, sans même sans rendre compte. En 2019, peut-on encore plaider l’ignorance dans un monde où l’information circule à vitesse grand V? Ça ne devrait pas, mais malheureusement, il y a encore trop de ces gens qui aiment mal tout en aimant trop leurs oiseaux.

Dans ce texte-ci, on continue l’exploration de la vie sociale de notre perroquet et la manière dont nous pouvons arriver à combler ce besoin si essentiel à son bien-être à LUI.